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" L'aïkido est un art martial de non résistance. Dans la mesure où il est non résistant la victoire est assurée dès le commencement "
Morihei Ueshiba
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Kokyu Ryoku

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Créé le mercredi 8 août 2012 17:08

KOKYU RYOKU

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Vous pouvez pratiquer l’aïkido si vous pouvez soulever trois onces de son. Cela revient à dire,
que l’aïkido n’est pas un art de combat corps à corps, fondé sur l’utilisation de la force
physique et musculaire.
Le travail de la technique en aïkido, se fait en utilisant pleinement l’énergie mentale et
rationnellement la force physique. D’où l’expression employée plus haut. Si l’on utilise cette
méthode, il est possible de développer une force supérieure à celle que l’on croit posséder.
Lorsque nous disons que les personnes âgées, les femmes, les enfants peuvent pratiquer, cela
ne signifie pas seulement qu’ils peuvent s’entraîner, mais bien qu’ils peuvent appliquer cette
voie au combat, après l’avoir comprise.
J’ai déjà effleuré plus haut le kokyu ; dépassons maintenant le stade de la respiration
physiologique pour absorber en nous-mêmes l’énergie de l’Univers ; allons plus loin encore et
fondons-nous en un seul corps avec l’Univers. La force qui en découle est nôtre ; sans être
nôtre, car en réalité, c’est l’énergie de l’Univers qui surgit de notre corps. Cette force
accumulée dans le seika tanden pour emplir toutes les parties du corps, semblable à l’eau qui
jaillit et jamais ne s’arrête, cette force émanant d’un corps et d’un esprit toujours calmes,
sereins, détendus pour répondre à la nécessité en tout temps et dans la direction voulue, cette
force s’appelle le kokyu ryoku.
Cette force, cadeau du Ciel, ne pourra s’exprimer, ni si votre nuque, vos épaules, vos bras sont
inutilement contractés, ni si vous vous imaginez être fort ou au contraire incapable, ni si vous
croyez que cette force ne peut exister. Tous ces déchets, toutes ces impuretés sont autant de
barrages sur le passage du ki. C’est un peu comme un tuyau qui serait pincé, écrasé par un
pied ou bouché par de la terre et dont l’eau ne pourrait s’écouler, alors que l’ayant branché sur
un robinet, vous vous apprêtez à arroser un jardin.
O Sensei répète souvent : « l’aïkido est une purification du corps et de l’âme, c’est décrasser
le corps et l’âme ». Il est bien évident, que l’âme sera rayonnante, que la circulation sanguine
s’améliorera de même que le mental et le physique, si l’on procède à un décrassage intérieur
et extérieur.
Kokyu ryoku doit donner vie, chez le pratiquant d’aïkido, à un geste aussi simple que lever un
bras ou avancer un pied. Une technique d’aïkido exécutée sans l’emploi de kokyu ryoku, n’est
pas une technique d’aïkido, c’est un champagne sans bulles, une bière éventée.
Kokyu ryoku compris intellectuellement est inutilisable. Il faut l’apprendre par le corps dans
l’exercice de tous les jours, il ne s’assimile qu’après un travail d’empilage. O Sensei dit à ce
sujet : « un travail de trois jours n’est qu’un travail de trois jours, un travail d’un an n’est
qu’un travail d’un an, un travail de dix ans engrange la force de dix ans ».
Sans kokyu ryoku la forme de la technique peut exister mais elle n’est qu’une forme vide.
Sans passer par les techniques, il est impossible de s’imprégner de kokyu ryoku. En outre les
résultats seront différents selon que vous y croyiez ou non.

Kamae

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Créé le mercredi 8 août 2012 16:54

KAMAE

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Dans le Budo, on dit souvent : « ce qui est important est kamae ». Kamae n’est pas propre au
Budo, il appartient aussi à d’autres arts : fleurs, calligraphie, thé. Dans le football, la boxe, le
tennis, kamae est également important. Dans la langue japonaise kamae a pour sens : se
préparer, se mettre en garde. Le verbe kamaeru se traduit par : fabriquer, construire, préparer,
attendre avec intensité, être à l’affût, sur le qui-vive. L’idéogramme chinois de kamae est
construit de la clé « bois », la suite de l’idéogramme représente un tenon et une mortaise qui
rappellent l’assemblage indissociable de la charpente. Ainsi le kamae dont on parle en Budo
consiste à prendre par rapport à Aite la position la plus avantageuse possible. Que, porteur
d’une arme, on se trouve en face d’un adversaire ou que deux armées soient en face, en toutes
circonstances kamae est important.
On ne peut pas traduire simplement kamae par forme ; Il est inutile de rappeler que kamae
contient à la fois les forces du ki et le pouvoir de percevoir tous les détails. Au kendo, le
kamae du kendo ; au judo, le kamae du judo ; au tennis, le kamae du tennis ; en aïkido, on
utilise hammi no kamae (garde de profil).
A partir d’une bonne position naturelle (shizentai) debout, jambes écartées à la largeur des
épaules, le pied gauche avance alors que le pied droit naturellement entraîné, pivote. Nous
avons la garde à gauche : hidari hammi. Inversement, nous avons la garde à droite : migi
hammi.
Si les deux adversaires prennent la même garde, pied droit ou pied gauche en avant, nous
obtenons : ai hammi no kamae. Si au contraire, les deux adversaires ont une garde opposée
l’un le pied droit en avant, l’autre le pied gauche ou inversement, nous disons gyaku hammi
no kamae. Maintenant, si dans hidari (ou migi) hammi le pied gauche (ou le droit) avance
d’un pas comme dans irimi et que le pied arrière suive, le gros orteil dans l’alignement du
talon et du pouce du pied gauche (ou droit) avancé, nous sommes dans la posture ou garde,
dit : hitoemi ou ura sankaku.
Avec le sabre, on utilise migi hammi. Avec le jo ou à mains nues la garde de base
(fondamentale) est la garde à gauche hidari hammi.
Pourquoi hitoemi est la garde fondamentale en aïkido ? Parce que hitoemi permet de se
mouvoir facilement face à n’importe quelle attaque et, de là, pratiquer toutes les techniques et
de les assimiler. Néanmoins, il faut en arriver à dépasser le kamae, le véritable kamae est le
kamae sans kamae, de manière à ce que vous puissiez trouver la bonne réponse, quelle que
soit l’attaque, n’importe où, n’importe quand, à partir de n’importe quelle position.
O Sensei dit : « Ne regardez pas les yeux de Aïte, le coeur se fait aspirer par les yeux de Aïte,
ne regardez pas le sabre de Aïte, l’esprit se fait aspirer par le sabre de Aïte, ne regardez pas
Aïte, vous absorberiez le ki de Aïte ». Le Bu de vérité est une pratique visant à absorber Aïte
dans sa totalité. « Je me tiens debout tout simplement ».
Je livre cela à vos réflexions. Tirez-en la substantifique moelle.

Shisei

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Créé le mercredi 8 août 2012 16:48

SHISEI

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Shisei se traduit en français par : position, attitude, posture, pose. Sugata (shi) exprime la
forme, la figure, la taille. Ikioi (sei) exprime la force, la vigueur, la vivacité. Shisei contient
ces deux sens.
Mais le sens de shisei ne désigne pas seulement une attitude extérieure : une bonne forme, un
bon style, un bon maintien, mais aussi, une force intérieure visible de l’extérieur dans sa
manifestation, par exemple, la vitalité chez un enfant apparente au travers de sa vivacité, de
ses yeux vifs, de ses mouvements…
Si nous voulons atteindre ce shisei, de quoi avons-nous besoin ? D’abord de mettre en ordre le
corps qui est le vase contenant le ki. Pour ce faire, étirez la colonne vertébrale et gardez-la
droite. Si vous avez le sentiment de pousser le ciel avec la tête, la colonne vertébrale s’étire
naturellement. Ne gonflez pas la poitrine dans la position militaire au garde-à-vous. Les
épaules décontractées tombent avec souplesse, l’anus est fermé, les reins ne sont pas cambrés,
le ki est confortablement posé dans le seika tanden, le corps tout entier calmement détendu.
Le grand adepte du sabre Miyamoto Musashi dit, parlant du shisei martial : « Le visage est
calme, ni tourné vers le haut, ni vers le bas, ni vers le côté, les yeux clos légèrement, sans
mouvement des globes oculaires, le front sans un pli, les sourcils légèrement froncés, l’arête
du nez droite également, les vertèbres cervicales pleines de force. Au-dessous des épaules
tombantes, le corps est parfaitement décontracté, la colonne vertébrale est en place, les fesses
rentrées ; les genoux jusqu’aux orteils s’appuient fortement sur le sol, les hanches ne sont pas
vrillées, le ventre est fermement arrondi. »
En aïkido, on appelle sankakutai une telle posture souple, équilibrée, permettant de se
mouvoir librement, tel un tétraèdre régulier qui, en tournant, devient cône.

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