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Les fondements de l'aïkido

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Créé le mercredi 8 août 2012 19:42

Les fondements de l'aïkido par

Tamura sensei

Les fondements de l'aïkido

 

SHISEI

Shisei se traduit en français par : position, attitude, posture, pose. Sugata (shi) exprime la forme, la figure, la taille. Ikioi (sei) exprime la force, la vigueur, la vivacité. Shisei contient ces deux sens.
Mais le sens de shisei ne désigne pas seulement une attitude extérieure : une bonne forme,  un bon style, un bon maintien, mais aussi, une force intérieure visible de l’extérieur dans sa manifestation, par exemple, la vitalité chez un enfant apparente au travers de sa vivacité, de ses yeux vifs, de ses mouvements…

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MA AI

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Créé le mercredi 8 août 2012 16:56

MA AI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Dans le Budo, on dit que ma aï est important. C’est le mot qui définit la relation spatiale entre
Aïte et soi-même. La position d’où il est facile d’attaquer ou de se défendre. Le ma aï n’est
donc pas seulement une notion de distance ; il faut y inclure le mouvement des coeurs dans
l’espace. Si j’ai peur, l’espace semble trop petit, si j’ai trop confiance en moi, l’espace semble
trop grand.
L’idéogramme ma est constitué de la porte et de la lune. C’est la lune perçue par l’interstice
des portes fermées. Nous dirons : quelque closes que soient les portes, il reste toujours un
interstice pour laisser filtrer la lumière de la lune. De même, si parfaite que soit la garde, il y a
toujours un interstice où se glisse la lumière de la lune. Pourquoi cette force dans l’interstice ?
Simplement parce que cette fente, si minime soit-elle, contient l’espace vide tout entier.
Aussi au mur d’honneur du séjour d’une maison japonaise, il y a le tokonoma. Là, dans ce
vide, on peut placer un tableau ou bien des fleurs dans un vase. Ce vide donne vie au tableau
comme aux fleurs.
En peinture, comme en musique, tout vient à la vie parce qu’il y a un espace vide. C’est le
vide du verre qui permet de le remplir. C’est l’espace dans une pièce qui permet aux gens d’y
vivre. C’est la vacuité de cet espace qui est importante. Quand on ne voit rien, quand on pense
qu’il n’y a rien, il y a pourtant quelque chose. La civilisation orientale, peut-on dire, est la
civilisation qui accorde de l’importance à la vacuité.
Le aï de ma aï est le même aï que le aï de aïkido, avec le sens de faire Un, mettre en ordre,
harmoniser… Ma aï est donc, comme vous pouvez le déduire de ce qui vient d’être écrit,
l’espace qui naît à la fois du coeur et de l’esprit, de soi-même et de l’autre, et les englobe tous
deux dans une évolution constante vers la position la plus avantageuse.
J’ai expliqué, jusqu’à maintenant, shisei, kokyu, kamae, ma aï ; qui sont les bases précieuses à
cultiver, à répéter inlassablement, à marteler. Ces quatre termes ne relèvent pas seulement du
domaine du Budo, ils ont la même importance dans tous les arts : kado, la voie des fleurs,
shodo, la voie de la calligraphie, la peinture, la musique, la danse, que dans les études ou la
vie quotidienne. Ce sont des mots dont il faut s’imprégner.
Ce que je vais expliquer maintenant ne fait pas partie du vocabulaire courant japonais : irimi,
taï-sabaki, kokyu-ryoku

Kokyu

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Créé le mercredi 8 août 2012 16:50

KOKYU

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Shisei est acquis. L’attitude est bonne. Le travail suivant est Kokyu.
kokyu(ko) expirer
Suu (Kyu) inspirer
Tous les êtres vivants absorbent l’oxygène, rejettent le gaz carbonique. Cette action porte le
nom de kokyu. Un bon sankakutai est lent, profond, long, fait naturellement. C’est donc une
respiration abdominale. Au début de la pratique, il est bon d’insister sur l’expiration puis de
laisser l’inspiration se faire. La respiration se fait par le nez. Si le rythme respiratoire est
perturbé, utiliser la bouche pour le rétablir.
L’inspiration se fait bouche fermée, les molaires légèrement serrées, la langue en contact avec
le palais. Les débutants comptent mentalement pour régler l’expiration et l’inspiration. A
l’inspiration, l’anus fermé ; imaginer que l’air descend plus bas que le nombril.
Dans la pratique du Budo, il arrive que l’inspiration soit rapide, que l’on retienne longuement
l’air dans les poumons, que l’on ait besoin de le rejeter rapidement ou au contraire lentement.
Pendant l’exercice, il faut prêter une très grande attention à la maîtrise du kokyu. Kokyu ne
consiste pas uniquement à renouveler l’air des poumons, à rejeter les impuretés. Il est
nécessaire durant sa pratique d’avoir le sentiment de s’emplir à nouveau d’un ki pur. Le ki,
ainsi emmagasiné, sort avec puissance quand le besoin s’en fait sentir. Ce rayonnement
constant du ki est le shisei juste.
Dans la vie quotidienne donc, quand vous êtes debout, en marche, au travail, même quand
vous dormez, exercez-vous avec coeur. Si une urgence se présente, votre kokyu sera alors celui
de tous les jours. Mais pour atteindre cet état, le quotidien est important.
L’homme, normalement, oublie qu’il respire mais n’oublie certes jamais de respirer. De la
même façon, au-delà de la conscience, il faut faire pénétrer dans le corps, acquérir un kokyu
juste, un shisei juste. Il faut s’entraîner sans cesse afin d’obtenir ce résultat.
Le corps ayant été, de la sorte, empli d’un ki vigoureux, quand on atteint l’unité avec la
nature, l’énergie du ki envahit le corps ; il devient possible de faire jaillir de vous-même une
puissance qui dépasse l’imagination. Cette force de la respiration (kokyu ryoku) qui s’exprime
ainsi n’est pas vôtre, elle est la force de la respiration du ciel et de la terre.

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